Les principaux indicateurs financiers à suivre pour évaluer la santé financière de votre association.
avril 3, 2024
Ce n’est pas parce qu’une association est à but non lucratif que sa gestion financière ne doit pas être rigoureuse, bien au contraire. En vous élisant trésorier, les adhérents ont placé leur confiance en vous.
La bonne santé financière est essentielle pour garantir la viabilité de l’association à long terme et sa capacité à réaliser ses objectifs. Il est donc nécéssaire de surveiller de près certains indicateurs financiers. Voici quelques idées d’indicateurs à suivre. C’est ceux que je suis pour le Grand Nancy Aquatique Club. Il en existe pleins d’autres, à vous d’adapter selon votre association.
Basique mais indispensable, avant de payer une facture, je vérifie que l’association ne va pas être à découvert. Sinon évidement, cela engendre des frais bancaires et c’est évidement dommage de “perdre” de l’argent de cette façon.
Oui mais parfois certaines rentrées d’argent sont plus tardives que prévues, comme certaines subventions par exemple. Il est donc important d’avoir un fond de roulement pour absorber les dépenses en attendant les rentrées d’argent prévues un peu plus tard dans la saison.
De mon côté, l’argent disponible est placé sur un livret A ( plafonné à 75 000€ pour les associations) et quand j’ai besoin d’engager des dépenses qui risquent d’engendrer un découvert sur le compte courant, je bascule de l’argent du livret.
A la clôture de l’exercice financier, vous êtes en positif ou en négatif. Je trouve qu’il est intéressant de suivre l’évolution de ces exercices financiers sur le long terme. Si cela fait 5 ans que vous clôturez le budget annuel en négatif, peut-être qu’il faut revoir le modèle économique. Je dis peut-être car cela dépend aussi de vos fonds. En effet , vous aviez peut-être beaucoup de disponibilités et vous en avez profité pour faire des investissements (acheter un minibus par exemple). Il n’y a pas de stratégie idéale. Le plus important est surtout d’en avoir une !
Attention, une associations n’a pas vocation à se constituer ce que l’on appelle parfois dans le jargon “ un trésor de guerre”. C’est important d’avoir de l’argent de côté, surtout lorsque l’on est employeur, pour autant il faut que cela reste mesuré.
Les financeurs publics sont de plus en plus vigilants aux disponibilités des associations. En effet, une collectivité peut s’interroger sur la nécessité de vous octroyer une subvention de 5000€ si tous les ans vous clôturez les comptes avec un exercice bénéficiaire de 8 000€. Et c’est là que si vous avez défini une stratégie, vous pouvez le justifier plus facilement.
Souvent lors de rendez-vous avec des associations, je pose cette question : Connaissez-vous le seuil de rentabilité des différentes activités que vous proposez ? Et bien souvent la réponse est négative.
Mais à quoi cela sert de calculer le seuil de rentabilité ? Cela vous permet de déterminer si le montant de la cotisation est en adéquation avec l’offre de pratique que vous proposez. A partir du cout du salarié, de la licence, de l’éventuel cout de location de l’équipement, le montant de la cotisation et vos charges fixes, vous déterminez combien d’adhérents il vous faut pour arriver à être rentable.
Une fois le calcul réalisé, vous pouvez par exemple préciser à vos adhérents que vous n’ouvrez pas un créneau si il n’y a pas au minimum 5 inscrits. Parce que vous savez que les cotisations de ces 5 adhérents vont permettre de couvrir les frais des 32 semaines de cours annuels. l
Certes, nous dirigeons une association dont le but n’est pas de faire du bénéfice, et parfois certaines pratiques n’ont pas vocation à être rentable, notamment les groupes compétition ou touchant un public défavorisé. Néanmoins c’est important de prendre vos décisions de manière éclairée. Cela vous permettra également d’être plus transparent avec vos adhérents lors de la présentation des comptes à l’assemblée générale.
Et vous, vous suivez quoi comme indicateur financier ?